Le gouvernement a déclaré, lundi 3 février, qu’il n’y aura pas d’amendements parlementaires sur la procréation médicale assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA) lors de l’examen du projet de loi sur la famille. Cette déclaration de Matignon a pour but d’apaiser les tensions au lendemain d’une nouvelle manifestation contre la politique du gouvernement concernant la famille.
Le porte-parole du Parti socialiste, David Assouline, a affirmé que le Parti Socialiste ne voulait pas de débats ou de propositions sur ces sujets. De plus, dans l’entourage du premier ministre on précise que « Nous confirmons que le gouvernement s´opposera à d´éventuels amendements visant à légaliser en France la PMA et la GPA ».
Ces propos font échos à ceux du ministre de l’intérieur, Manuel Valls, qui avait déclaré au micro de RTL que dans le projet de loi sur la famille, il n’était pas question de GPA ni de PMA et que “le gouvernement s’opposera aux amendements sur ce sujets” avant d’ajouter que “La manifestation d’hier s’est faite sur des bases ou des peurs qui n’ont pas lieu d’être”. De plus, il affirme que “l’idée selon laquelle le gouvernement aurait un comportement contre les familles n’a pas de sens”.
Si la ministre déléguée à la famille, Dominique Bertinotti, avait répété par le passé que le projet de loi ne compte pas autoriser la PMA aux couples de lesbiennes ni autoriser le recours aux mères porteuses en France, avec cette annonce Manuel Valls est le premier ministre à dire que le gouvernement s’opposera à tout amendement sur ces questions.
Ces déclarations viennent répondre aux manifestations qui se jouent actuellement contre la “familiophobie” du gouvernement. Selon les organisateurs de la Manif pour tous, ils étaient, dimanche 2 février, 500 000 manifestants à Paris et 40 000 à Lyon.