Une foule au rendez-vous
La tension était palpable ce mardi au stade de France. Tension qui s´est vite muée en euphorie collective au fur et à mesure que se déroulait le match. 77 000 supporters étaient venus encourager les hommes de Didier Deschamps. Chauffés à blanc, les spectateurs ont dès le début de la rencontre donné le ton en huant les premières notes de la "Chtche ne vmerlra Ukrainy" ("l´Ukraine n´est pas encore morte"), l´hymne ukrainien. C´est donc après avoir été mis en confiance que les bleus ont débuté le match à domicile.
Une copie corrigée avec succès
Le sélectionneur avait promis de réviser sa feuille de match, bon élève c’est un papier sans fautes qui a pris vie sur le terrain parisien. Deschamps à choisi d’appliquer un schéma tactique qui favorise l’attaque : le 4-3-3 (4 défenseurs, 3 milieux de terrain et 3 attaquants) contrairement au 4-3-2-1 (équilibre entre la défense, le milieu de terrain et l’attaque) adopté vendredi à Kiev plus adapté aux matchs nuls. Des choix judicieux comme le remplacement d’Eric Abidal par Mamadou Sakho, grandiose, qui a su dynamiser la défense aux côtés de Raphaël Varane ou encore le retour sur le terrain d’un Karim Benzema plus que jamais ragaillardi après avoir passé les 4 derniers matchs sur le banc de touche.
Une première mi-temps qui annonce la couleur
La compétition a démarré sur les chapeaux de roue. Plusieurs tentatives ratées, une animosité croissante entre les joueurs multipliant les fautes (le premier carton jaune a été attribué au capitaine ukrainien, Rouslan Rotan, dès la 6ème minute de jeu coupable d’un tacle sur Franck Ribéry) jusqu’au premier but de Sakho (21min), ouvrant la voie aux bleus.
Karim Benzema marquera un second but (29min), non accepté par l’arbitre arguant le hors jeu qui, ralenti à l’appui, n’en était pas un. Ironie du sort, à la 34ème minute Benzema qui cette fois ci marque un but en hors jeu, se voit le point accordé.
Une seconde mi-temps qui assoit la domination française |
Sentant la victoire leur échapper, les ukrainiens se montreront de plus en plus agressifs. Les bleus commencent à être fatigués mais tiennent bon. Le doublé de Sakho (71min) assiéra définitivement la domination française qui jusqu’au bout tiendra la barre. L’exaltation dans les gradins est à son comble.
Y croire à nouveau
C’est une équipe rassérénée et soulagée qui de nouveau cristallise l’espoir d’un peuple après avoir accompli l’exploit historique de se qualifier au retour d’un barrage de Mondial à la suite d’une manche aller perdue 2 à 0. Le défi pour les bleus est de multiplier les bonnes surprises de ce genre afin de redonner un peu d’allégresse à une nation qui en a bien besoin.